• Ma chair malade se meurt encore, et sur mon âme crache sa peine.

    Prisonnière quoi qu’il advienne, d’un mal obscur et sans remords qui tel des vagues creusant des rides dans la roche la plus solide, frappe les planches de mon navire qui sans secours, sombre et chavire.

    Sortilège ou damnation, destin moqueur ou haine sans raison, ce mal obscur creuse mon tombeau, jour et nuit, nuit et jour, sans repos. Mais le repos viendra c'est inévitable, et quand je verserai mon sang à votre table, les dieux et démons envieux, je cracherai ma haine à vos visages hideux, et je le jure devant mes ailleux, vous devrez subir mon courroux. Car après tout, je suis le fruit de votre entrailles et en bien ou mal, bon ou mauvais, je ne suis que le produit de ce que vous m'avez fait. Ma vengeance sera terrible je le jure, et même si cela dure une éternité, je vous ferez payer chaque jour, chaque seconde passé, à me battre et m'angoisser.

    Si J’ai vécu milles morts et vous aucune,  vous devrez pour cela, subir ma rancune.

    Bientôt quand la mort viendra me réclamer son dû, je marcherai vers vous d'un pas sans béquille. Alors il sera temps pour vous de trembler, dieux de pacotilles. 

    Kt


    votre commentaire
  • Lettre de démission: 

    J ai passé ma vie à construire et reconstruire , à boucher et déboucher les interstices, à colmater les brèches, à réparer le haut, le bas , l'endroit et l'envers du décors, à tout apprendre et tout essayer, m'obstinant et travaillant sans relâche, croyant à l'incroyable et repoussant l’inévitable, crédule et naïf, espérant voire l'effort récompensé, et  le mérite gagner.

    Mais aujourd'hui, je suis "fatigué patron".

    Fatigué de devoir faire et refaire sans cesse le même travail, et de reconstruire brique par brique ce bâtisse distordue et fragile qu'est ma vie , et le regarder s'écrouler de nouveau. Et je sais maintenant que cet échec n'est pas "que" de ma faute.

    Patron, tu as triché. 

    Tu m'a donné le talent et le savoir faire, le temps, le matériel, le cite et l'argent nécessaire pour une belle bâtisse, mais tu ne m'a jamais donné la première chose nécessaire à quelconque construction valable: Le bon matériau !

    Il est défectueux ton ciment  patron ! Il ne prend pas !

    Oui Patron tu as triché. Tu t'es bien foutu de moi. Tu m'as regardé des années durant empiler pierre sur pierre, brique par brique, étage par étage une mélasse, une bouse séchée, une merde sans nom qui ne pouvait qu'au final, que s'écrouler.

    Et tu t'es fendu la poire, sans jamais me dire que cette saloperie ne pourrait jamais tenir le coup.

    Oh, je l'ai compris assez tôt mais je me suis dis naïvement et courageusement qu'avec du travail et de la persévérance, j'arriverai moi-même a en changer la nature, à la rendre solide et brillante, souple et résistante, suffisamment en tout cas pour en tirer quelque chose de bien. Mais là encore patron, tu as triché. Tu ne m'a jamais laissé me reposer, pas la moindre pause, pas le moindre encouragement, et quand j'étais tout près de réussir, tu en as changé l'architecture au dernier moment.

    Tu as bidouillé les plans pour me voir échouer lamentablement . J'imagine combien tu as du te marrer en me regardant m'épuiser à la tâche, jours après jours , croyant enfin réussir, usant toutes les larmes de mon corps à m'en assécher le cœur et l'âme.

    Je le sais maintenant patron,  le matériau de la vie, ne change jamais. On a ce qu'on a et faut faire avec. Certains réussissent avec peu alors que d'autres échouent avec beaucoup; simplement parce que les plans sont faussés au départ.

     ET bien patron, j'ai fais et refais avec tes plans, suffisamment longtemps, j'ai même tenté de les changer,  mais là je suis fatigué. Je n'en peux plus, ça a trop duré et je ne crois plus à tes mensonges ni a ton sens de l'humour. Le destin est railleur dit-on,  soit , alors Trouve- toi d'autres "employés" de qui te moquer, d'autres pantins crédules dont tu pourra tirer les ficelles pour ta propre distraction cosmique, car moi patron;  je démissionne.

    k;t


    1 commentaire
  •  

    j'ai beaucoup de non dits, et beaucoup trop-dis.

    En proses, essaies ou poésies, de mon vécu, j'en ai craché une partie,

    Mes peurs, chagrins, et soucis, espérances futiles, victoires brefs, amis ou ennemis

    je les ai tous couchés sur du papier sali, par des gouttes salées de ma mélancolie.

    Et maintenant, au crépuscule de ma vie, au seuil même de ce voyage dans l'oubli,

    une seule certitude, de plus en plus me remplie :

    La vie : MAIS quelle belle  connerie !


    2 commentaires
  • Voici la nuit venue,

    l'espoir mort chassant l'ennui; voici le temps, de ne plus faire semblant ;

    et de souffrir, de pleurer, ou bien de rire, comme un fou perdu dans ses délires,

    d'être soi-même, de s'aimer un peu ,ou se détester beaucoup,

    mais surtout, à l’abri du soir

    ne plus rien devoir;

    ni aux autres, ni à "l'autre" ni à soi.

    Plus de lois, plus de Foi, se noyer dans le néant des illusions des rêves et autres fantasmes, jusqu'à se voir déformé ou mieux,: "reformé", tel un puzzle qu'on assemblerait au gré de ses désirs, de ses remords et de ses regrets.

    Voici venue la nuit , une de plus ou une de moins , peu importe,

    mais annonçant un possible nouveau jour? ....., un de plus, un de moins?,....que le diable l'emporte.

    K;t


    votre commentaire
  • ....Le ciel bleu, profond et éternel, s’étend à perte de vue au-dessus de la montagne majestueuse, érigée vers l’infini.

    Le vend souffle à mes oreilles la chanson de l’amour et de la liberté,  et les feuilles des arbres dansent, ivres de sa musique, tel des derviches.

    Un aigle vole tout la haut, comme si rien ne pouvait plus jamais le toucher, défiant le monde et ses tracas, se moquant du destin et ses caprices.

    Le bruit lointain des vagues se fracassant contre les rochers sauvages, témoignent de leur rage de vaincre et bercent mon âme dans un va et viens incessant.

    L’air est pur, et les petites taches blanches dans le ciel lointain, semblent raconter les périples d’un voyage extraordinaire, et rapportant des trésors insondables, forment des dessins dans mon imaginaire vagabond.

    Le monde n’est que beauté et mouvement, silence et paix, sérénité et douceur. L’instant parait durer une éternité et l’éternité un instant.

    Le passé, le présent et l’avenir se confondent, unis tel un rêve, pour ne former qu’un ; et plus rien n’existe, que la vie.

    Que c’est beau.

    La lune, ange sans ailes, commence à exhiber timidement son croissant blanchâtre, quand je sens sur mes joues, quelques gouttes de pluie.

    Emportées par le vent ?.... ou seraient-ce des larmes ? Perles d’émotions salées transparentes, mais si apparentes….

    Les étoiles m’appellent. Milliers de taches bleutées, autant de phares pour les âmes perdus. Autant de destinations pour le rêve. Autant de clin d’œil du passé et de promesses d’avenir.

    Il fait nuit. Il fait doux.

    Et les perles brillent sous la lumière amoureuse de la lune...."

    K.t

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique